Sobriété, de quoi parle-t-on ?

Sobriété

Dans un contexte où les ressources naturelles sont limitées, la sobriété consiste à nous questionner sur nos besoins et à les satisfaire en limitant leurs impacts sur l’environnement. Elle doit nous conduire à faire évoluer nos modes de production et de consommation, et plus globalement nos modes de vie, à l’échelle individuelle et collective.

Attention ! L’efficacité seule, production d’un maximum de résultats avec le minimum de résultats n’est pas la sobriété.

Exemple de démarche de collectivité :

Argentan Intercom a lancé une réflexion de réduction des consommations énergétiques en plaçant comme vecteur indispensable la sobriété. Ainsi, en travaillant sur l’éclairage public, Argentan Intercom a choisi de combiner sobriété et efficacité : la sobriété en optant pour l’extinction de l’éclairage public de 23 h 30 à 5 h 30 et l’efficacité en remplaçant 1 200 points lumineux énergivores par de l’éclairage à LED. Ces mesures ont permis d’économiser environ 50 % d’énergie au total et 175 000 euros/an.

Aller vers la sobriété en questionnant nos besoins

Pour commencer, 3 étapes vers la sobriété :

  • questionner nos besoins ;
  • les satisfaire en limitant l’impact environnemental ;
  • faire évoluer nos modes de vie à l’échelle individuelle et collective.

Un outil pour les consommateurs ?

La fameuse méthode « BISOU » replace la notion du besoin au centre de la consommation. 

La méthode BISOU. Voir descriptif détaillé ci-après

Descriptif détaillé du visuel (PDF - 256.5 Ko)

Quels intérêts de s’engager en faveur de la sobriété ?

À l’échelle de l’individu, c’est :

  • reprendre la main sur sa consommation ;
  • se concentrer sur l’essentiel tout en répondant à ses besoins fondamentaux ;
  • agir sur sa santé et sa qualité de vie : mobilité active, manger mieux, moins polluer ;
  • mieux vivre ensemble : mutualiser, partager et profiter des liens qui en découlent.

Découvrez des gestes individuels de sobriété et d’efficacité sur les volets énergie, numérique et transport.  

À l’échelle des collectivités et/ou acteurs du territoire, ce sont :

  • des gains environnementaux : réduction des pressions sur l’environnement… ;
  • des gains économiques : action à coût faible réduisant les coûts de fonctionnement, création de filières locales (circuits courts, filières éco-matériaux, recycleries, agroforesterie)… ;
  • un gain social : changement de comportements en réinterrogeant les besoins, création de lien social (repair-café®, tiers-lieu…), de communautés ou réseaux, création d’emplois non délocalisables…

La collectivité apparaît comme un pilote naturel pour mener une politique territoriale de sobriété dans le cadre d'une gouvernance associant les habitants et les acteurs du territoire.

Découvrez l'état des lieux des actions de sobriété dans les territoires français et les éléments de méthode et de réflexion à l'usage des collectivités territoriales (outils et grille d'analyse) proposés par l'ADEME.

Exemple de politique territoriale d'encouragement à la sobriété :

Lors du renouvellement urbrain, plutôt que de consommer de nouvelles surfaces et d'avoir un centre-ville qui se dégrade, limiter l'extension urbaine et privilégier le renouvellement des habitations existantes est une démarche de sobriété en matière d'urbanisme (sobriété foncière et de construction). Cette démarche est en route sur la commune de Vire.

Pour avoir d'autres exemples, retrouvez l'exploration des actions de sobriété dans les démarches territoriales en Europe publiée par l'ADEME.

Un équilibre entre frontières sociales et limites planétaires

Kate Raworth, économiste du Royaume-Uni a publié en 2017 la théorie du Donut, qui repense la théorie économique en y intégrant deux conditions :

  • permettre de remplir les besoins de base de tous les êtres humains (plancher social) ;
  • ne pas utiliser plus de ressources que celles que notre planète produit en un an (plafond écologique).

La sobriété consiste à se maintenir dans l’espace sûr et juste pour l’humanité (zone vert clair du Donut).

OXFAM

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