Aide de l'ADEME
Ademe

économie circulaire et déchets
Dans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial, et de son plan de réduction des déchets, la Communauté de Communes Alpes d’Azur a souhaité agir activement sur la diminution du gaspillage alimentaire et la valorisation des biodéchets dans ses restaurants scolaires. En effet, la CCAA, possède la compétence écoles et se charge de la restauration scolaire des écoles du territoire. Ainsi, sur les 15 écoles maternelles et élémentaires que compte le territoire de la CCAA, 11 sont en liaison froide.
La thématique du gaspillage alimentaire est un sujet dont se sont emparés les élus de la CCAA, depuis plusieurs années déjà. Un premier diagnostic des restes et du gaspillage avait été réalisé, en 2021 à la suite de quoi des actions de réduction ont été engagées, comme le passage de 5 à 4 composantes en fonction des repas. Avec l’émergence du projet alimentaire territorial, refaire un diagnostic plus fin est apparu comme nécessaire afin de mesurer l’évolution du gaspillage de manière plus précise.
Ainsi, un diagnostic fin avec des pesées de chaque composante, distinguant servi et non servi, a été réalisé par les équipes de l’intercommunalité dans 10 cantines de manière simultanées sur 5 dates. Les résultats ont été analysés et présentés aux agents et référents de sites lors d’une réunion qui a également permis l’échange sur le partage des bonnes pratiques. En parallèle, des modules de sensibilisation ont été réalisés dans les classes.
Le marché public a également été revu en intégrant la possibilité de réduire les grammages au cours du marché en fonction des prochains diagnostics.
- évaluer le taux de gaspillage général des cantines Alpes d'Azur
- connaitre les composantes les plus gaspillées
- évaluer les recettes/plats les plus et les moins gaspillés
-Le gaspillage alimentaire dans les restaurants scolaires Alpes d’Azur est de 131g/repas. Il est supérieur de 30% à la moyenne nationale, qui est de 100g pour la restauration collective scolaire, niveau primaire.
-En moyenne 29% des repas sont gaspillés dans les cantines Alpes d’Azur analysées sur les 5 dates
-L’entrée et l’accompagnement sont les composantes les plus gaspillées.
-Le gaspillage alimentaire est plus important dans les petites écoles que dans les grandes pour une raison de conditionnement par le prestataire. Par exemple, pour certains plats, les barquettes sont composées de 8 portions. Il est donc difficile d’adapter la quantité aux petits effectifs (par exemple 16 omelettes livrées pour 12 enfants, donc 25% d’omelettes livrées en trop).
En effet, sur les 131g/repas de nourriture gaspillée en moyenne, 1/3 sont dus aux excédents de préparation et 2/3 aux restes assiettes.
-A aussi été révélée une différence suivant la manière dont sont préparés les aliments (taille du légume, sauce, fraicheur). Pour exemple : 55% du céleri a été gaspillé lorsqu’il est livré déjà râpé et assaisonné à la minute contre 36% lorsqu’il est râpé sur place et marine plusieurs heures dans la sauce.
-Préparation de la grille de pesées et de la logistique des 5 pesées (sélection des menus, tester la grille sur un repas test, l’adapter, mobiliser les agents)
-Création d’un document d’information à destination des agents, directeurs et parents
-Réalisation des pesées
-Traitement des résultats avec un tableur créé par l’équipe en charge des pesées
-Diffusion des résultats aux équipes et réunion de partage des bonnes pratiques avec les agents des écoles enquêtées
-Mobilisation de la chargée de mission PAT (financement du poste ADEME + EPCI) et du chargé de mission déchet (poste UNIVALOM) pour la préparation des pesées, l’organisation et l’analyse.
-Mobilisation des équipes (environ 15 personnes) pour 5 pesées pendant, à chaque fois, environ 1h30.
-Pour les modules dans les écoles : mobilisation de la chargée de mission PAT
-balances de cuisine achetées par la communauté de communes pour toutes les écoles (environ 200 euros)
-déplacements
Pouvoir déléguer les pesées à un prestataire permettrait de réduire le cout temporel pour les agents des EPCI et d’avoir des pesées plus fiables et homogènes en termes de méthodologie.
Il est indispensable de refaire des séries de pesées pour mesurer l’impact des actions mises en place.