Analyse des résultats de collecte :

• une baisse des OMA de 79 kg/hab depuis 2009, soit une diminution de – 22% constatée. La baisse des OMA est essentiellement due à la forte diminution des OMr (- 32%) en 5 ans et ce malgré une augmentation de la population de + 11%. Parallèlement, les déchets sélectifs ont progressé de + 38% sur la même période.

        Cette baisse des OMA s’explique par la mise en place de la redevance incitative, l’harmonisation de la collecte sur l’ensemble du territoire en          collecte individualisée et par l’extension des consignes de tri (plastique rigide).

• Une baisse des DMA de 46 kg/hab depuis 2009, soit une diminution de – 7,5% constatée. La baisse des OMA est plus flagrante sur 2011 et 2012 avec l’instauration de la RI. Les flux les plus marqués par cette diminution sont les encombrants, le bois, la ferrailles et les gravats. Malheureusement, certains flux en déchèterie peuvent faire augmenter les DMA de manière importante, ce fut le cas sur 2013 et 2014. En effet, le flux de déchets verts ont nettement progressé impactant une augmentation des DMA. A titre d’exemple, sur l’année 2014, la collectivité a traité autant d’OMr que de déchets verts.

Analyse des réusltats par thématiques :

Le compostage :

• L’objectif de Lamballe Communauté était de réduire les tonnages des déchets fermentescibles en OMr. C’est pourquoi, la collectivité s’est lancée, avec succès, dans la promotion du compostage individuel depuis 2007. Avec la mise en place de la redevance incitative depuis le 1er janvier 2012, l’engouement pour le compostage ne s’est pas affaibli (+ 64% d’augmentation d’acquisition entre 2010 et 2011). A ce jour, 32 % des foyers sont équipés par la collectivité, mais l’enquête menée lors de la dotation de bac en 2011 et l’enquête du Conseil Départemental en 2013 révèle que 36 % des foyers compostent sur le territoire. La demande de composteur individuel diminue en 2015 en lien avec l’évolution du bâti.

• Le développement du compostage collectif est moindre sur le territoire (5% d’habitat collectif) et a été difficile à mettre en place. Le compostage collectif a été développé dans les résidences où il y avait de la demande ce qui permettait d’avoir des relais. Pour maintenir des sites en fonction, il est impératif de suivre et d’animer le site. 

• La mise en place du compostage ne peut être effective sans formation. Lamballe Communauté a fait évoluer sa communication sur le compostage en intégrant les notions de jardinage raisonné dans ses publications et ses formations. La gestion au foyer des déchets de jardin devient un axe majeur pour réduire les déchets verts en déchèterie.

La lutte contre le gaspillage alimentaire :

• La réalisation de diagnostic dans les restaurants scolaires du primaire et du secondaire sur la production de biodéchets répond à la mise en place de la RI. Les résultats des diagnostics sur le gaspillage alimentaire montrent que les établissements du primaire sont en-dessous de la valeur nationale (31 gr/assiette contre 120 gr/assiette). En ce qui concerne le secondaire, le mode de restauration classique (self linéaire) gaspille 165 gr/assiette alors que la restauration en salad’bar, légum’bar produit moins de gaspillage (100 gr/assiette). Sans l’implication d’éléments moteurs au sein des établissements, la problématique du gaspillage alimentaire ne peut pas aboutir à des résultats. Suite aux études, les établissements se sont appropriés la thématique en développant des actions en interne. Parallèlement aux diagnostics, des actions de sensibilisation se sont développées avec l’appui du Conseil Départemental.

La sensibilisation des scolaires et du grand public :

• La sensibilisation des scolaires a connu un sursaut dans les deux dernières années du PLP. En effet, face à l’essoufflement des animations et sensibilisations, le service a entrepris une vaste campagne de communication en direct avec les chefs d’établissements. Ces rencontres avaient pour but de présenter les animations classiques sur le tri et les nouvelles : compostage, gaspillage alimentaire et prévention. Les échanges ont permis aussi de voir quels étaient les projets pédagogiques des établissements et de voir quel accompagnement la collectivité pouvait apporter. Les réponses apportées, en lien avec les projets des établissements, ont permis de réaliser plus d’animation.

• La sensibilisation du grand public s’est surtout effectuée pendant la dotation en bac lors du passage à la RI (sensibilisation en porte à porte). En parallèle, l’extension des consignes de tri a permis de communiquer par deux fois en deux ans (publipostage). Le service est aussi intervenu à la demande de bailleurs pour sensibiliser les nouveaux résidents. L’action s’est orientée dans un second temps dans l’accompagnement des organisateurs de manifestations afin que ces derniers puissent gérer au mieux leurs déchets. Pour cela, le service a édité une plaquette informative diffusée à l’ensemble des associations du territoire. Depuis, le lancement de ce mode opératoire de réservation de matériel et de rencontre préalable le nombre de sollicitation a progressé fortement.

Les textiles :

• Le maillage des conteneurs à textiles usagés est passé de 13 emplacements en 2009 à 28 en 2014. Le fait que Lamballe Communauté conventionne avec le Relais de Bretagne et l’antenne locale de la Croix Rouge a permis une répartition du territoire entre ces deux entités. Ainsi, l’intégralité des communes dispose d’un point d’apport volontaire facilitant le geste de tri ce qui s’est traduit par une évolution de + 50 tonnes collectées entre 2009 et 2014.

Les acteurs économiques :

• En collaboration avec le placier du marché, le service a entrepris une sensibilisation des camelots annuels et saisonniers du marché hebdomadaire. Cette action s’est dans un premier temps focalisée sur un état des lieux de la production des déchets et les emplacements des poubelles. Pour favoriser le détournement des déchets, le service a édité une fiche présentant les solutions techniques mise en place pour gérer au mieux les déchets du marché. Cette fiche a été remise à chaque camelot en main propre lors d’une communication de terrain.

Réflexion générale :

La mise en place de la RI a eu un impact sur les pratiques et le sondage met en avant trois pratiques positives:

impact sur la gestion des déchets à 73% ;
impact sur le tri des déchets à 62% ;
impact sur les produits achetés à 36%.

La RI fut la colonne vertébrale du PLP auquel est venue se greffer une multitude d’actions permettant l’évitement. La notion « gestes de prévention » a été entendu par 61% des sondés. Malgré tout, il est nécessaire de faire le lien entre les différentes actions qui peuvent être mises en place pour aller dans le sens de la réduction des déchets. Pour cela, il faut communiquer sur les résultats pour encourager et développer les pratiques via la prise de conscience de l’impact environnemental et sociétal.

Au vu des résultats positifs en matière d’impact de la RI sur la diminution du tonnage des OMr, de la stabilisation de cette baisse et de l’augmentation du volume des déchets d’emballages :

• Lamballe Communauté doit perfectionner le dispositif de collecte des déchets d’emballages (passage en bac) pour faire face à l’augmentation des tonnages collectés ;
• Lamballe Communauté doit aujourd’hui s’interroger sur la manière dont elle va pouvoir générer une baisse du tonnage des déchets d’emballages sans faire remonter les OMr.