Étude de l'ADEME
Ademe
économie circulaire et déchets
Un point de collecte du verre
(Crédits de l'image : Illustration fournie par Nive Audour)
Une étude d’optimisation (méthodologie Eco-Emballages) réalisée en 2010 avait mis en avant la faible dotation en colonnes à verre du territoire Nive-Adour et un ratio de collecte inférieur à l’objectif du Plan Départemental des Déchets Ménagers et Assimilés (32 kg/an/hab pour un objectif de 40 kg/an/hab pour 2017). Afin d’améliorer les performances de collecte des emballages en verre et de proposer un service de proximité aux usagers, la communauté de communes décide en 2012 de réaliser une densification du maillage du territoire en colonnes à verre. Cette première démarche a d’ores et déjà permis de sensiblement augmenter le ratio de collecte du verre (36 kg/an/hab.) mais de manière non suffisante pour atteindre l’objectif fixé pour 2017. Des caractérisations effectuées par le syndicat de traitement Bil Ta Garbi depuis 2013 ont mis en évidence que 20 à 30 % du gisement de verre se retrouvait encore dans les collectes d’ordures ménagères. Suite à cette constatation et pour atteindre l’objectif de 40 kg/hab/an en 2017, un partenariat a été mis en place entre Nive-Adour et Bil Ta Garbi fin décembre 2014. Un diagnostic de la situation a donc été effectué et a permis de proposer un plan d’actions ayant pour objectif premier l’amélioration du ratio de collecte du verre.
Une étude d’optimisation (méthodologie Eco-Emballages) réalisée en 2010 avait mis en avant la faible dotation en colonnes à verre du territoire Nive-Adour et un ratio de collecte inférieur à l’objectif du Plan Départemental des Déchets Ménagers et Assimilés (32 kg/an/hab pour un objectif de 40 kg/an/hab pour 2017). Afin d’améliorer les performances de collecte des emballages en verre et de proposer un service de proximité aux usagers, la communauté de communes décide en 2012 de réaliser une densification du maillage du territoire en colonnes à verre. Cette première démarche a d’ores et déjà permis de sensiblement augmenter le ratio de collecte du verre (36 kg/an/hab.) mais de manière non suffisante pour atteindre l’objectif fixé pour 2017. Des caractérisations effectuées par le syndicat de traitement Bil Ta Garbi depuis 2013 ont mis en évidence que 20 à 30 % du gisement de verre se retrouvait encore dans les collectes d’ordures ménagères. Suite à cette constatation et pour atteindre l’objectif de 40 kg/hab/an en 2017, un partenariat a été mis en place entre Nive-Adour et Bil Ta Garbi fin décembre 2014. Un diagnostic de la situation a donc été effectué et a permis de proposer un plan d’actions ayant pour objectif premier l’amélioration du ratio de collecte du verre.
Résultats de la densification du maillage du territoire en colonnes à verre effectuée en 2012 :
Suite à la réduction des fréquences de collecte et à la conteneurisation en 2013, la quantité d’emballages et papiers collectés a augmenté de 89 tonnes (+ 10 %). Le taux de refus de tri a légèrement augmenté de 13 % à 15 %. Ce taux est resté stable depuis.
L’évaluation des résultats obtenus suite au plan d’actions 2016 (implantation de 8 nouvelles colonnes à verre) sera effectuée en 2017.
Amélioration de la qualité du service pour les usagers. En effet, l’augmentation du nombre de colonnes à verre augmente la proximité du service.
La mise en place de poubelles de ville au niveau de bornes de collecte du verre a permis d’améliorer la propreté des lieux en permettant aux usagers de jeter leurs bouchons et capsules.
Il en ressort que l’augmentation du nombre de colonnes à verre a une influence forte sur le geste de tri. Sur une commune faiblement dotée, l’ajout de colonnes a permis de passer de 17 à 26 kg/an/hab de verre collecté, soit une augmentation de 48 %.
Ces résultats encourageants sur la collecte et le tri du verre présentent mécaniquement un effet bénéfique sur la qualité des ordures ménagères résiduelles du territoire, valorisées dans l’unité de valorisation organique (tri-méthanisation-compostage) Canopia. En effet, même si à ce jour l’ensemble des lots de compost issus du pôle Canopia a fait l’objet d’analyses conformes à la norme NFU 44 051, cette ambition partagée de toujours gagner en performance de collecte du verre est une des clefs du maintien de la qualité des sous-produits issus de cette unité.
2009 – 2010 :
2012 : densification du maillage en colonne à verre sur le territoire de la communauté de communes Nive-Adour.
2013 :
2014 – 2015 :
2016 : début de mise en œuvre du plan d’actions
L’étude globale du service de collecte de 2010 a été menée par le cabinet privé Inddigo.
La densification du maillage du territoire en colonnes à verre a été réalisée en interne avec un encadrant mobilisé pour le travail d’implantation, en partenariat avec les communes.
Les caractérisations des OMR sont réalisées par un bureau d’études externe.
Recrutement pour 6 mois de 2 stagiaires par Bil Ta Garbi afin de réaliser l’étude mise en place dans le cadre du partenariat entre le syndicat de traitement et certaines de ses collectivités membres.
Coût de l’étude d’optimisation 2010 pour l’ensemble du syndicat Bil Ta Garbi (étude subventionnée par Eco-Emballages) : 115 000 € HT
Coût de l’implantation des 22 colonnes à verre en 2012 : 63 600 €TTC (subventionné par le Conseil Départemental 64 à hauteur de 16 800 €), dont :
Coût du diagnostic réalisé en 2015 : 2000 € à l’échelle du Syndicat (correspondant au coût de deux stagiaires)
Le coût de la mise en œuvre du plan d’actions en 2016 dans le cadre du partenariat entre Nive Adour et Bil Ta Garbi sera évalué début 2017. Le Syndicat alloue une aide financière à la Communauté de Communes, notamment sur la mise en place de nouveaux PAV pour le verre, afin de dynamiser la mise en œuvre des actions.
Le verre est collecté en points d’apport volontaire sur tout le territoire de la communauté de communes Nive-Adour. Les services propreté des différentes communes permettent de maintenir la salubrité de ces points de collecte et il n’y a donc pas de réels problèmes de dépôts sauvages.
Première démarche d’optimisation de la collecte du verre (2010 – 2012) :
Cette première démarche de densification a permis d’atteindre un taux d’équipement en colonne à verre de 1 colonne pour 267 habitants. Ce ratio était satisfaisant au regard de celui de 1 colonnes pour 257 habitants préconisé en 2013 par Eco-Emballages.
Les campagnes de caractérisations des OMR effectuées en 2013 par le syndicat Bil Ta Garbi ont montré qu’il reste encore 4 % d’emballages en verre dans les poubelles, soit environ 12 kg/hab/an. C’est donc entre 20 et 30 % du gisement de verre qui se retrouvait encore des les OMR.
Mise en place du partenariat entre Nive-Adour et Bil Ta Garbi : 2015-2016
Mise en place d'un tableau récapitulant les pistes d'amélioration (sur la signalétique à ajouter, la signalétique à renouveler, le nombre de PAV à néttoyer, le nombre de PAV à déplacer, les places de parking à aménager).
Exemple de tableau dans le recueil AMORCE/ADEME 2017 n°DT 84 d'exemples de bonnes pratiques de collecte.
3 solutions ont été proposées aux professionnels (cafetiers, hôteliers, restaurateurs) pour la gestion de leurs emballages en verre. La première consiste en l’utilisation d’un conteneur roulant à verre (1 m3) individuel qui serait collecté par le service de collecte, à la même fréquence que la collecte classique (une collecte toutes les 2 semaines) ou sur appel téléphonique (cas exceptionnel) en cas de remplissage prématuré. Ce bac roulant ne doit pas rester sur le domaine public en dehors des heures de collecte. La deuxième solution est l’utilisation des mêmes points d’apport volontaire que ceux utilisés par les particuliers. Enfin, la dernière solution consiste en une collecte par les distributeurs de boissons, à l’aide de caissettes. Ce service serait à payer par les professionnels auprès des collecteurs.
Évolutions prévues :
Suite et fin de la mise en œuvre du plan d’actions élaboré en partenariat avec Bil Ta Garbi : implantation des 8 nouvelles colonnes à verre et de 2 mini-bornes de collecte du verre pour les professionnels. Mise en place et renouvellement de la signalétique sur toutes les colonnes à verre. Réalisation d’actions de communication de proximité à l’aide des ambassadeurs du tri et information de la presse locale.
Facteurs de réussite :
Une forte volonté politique est nécessaire à la mise en œuvre de ce type d’actions.
Les bonnes pratiques des usagers et les actions de communication permettent un bon usage des colonnes à verre et un maintien de la propreté des points de collecte.
Créer des PAV bien aménagés (dalle béton, poubelles de ville) permet de faciliter le geste de tri des usagers.
Freins :
La réticence de certains maires des communes à l’implantation de nouvelles colonnes de collecte du verre a empêché la mise en place d’une partie des équipements prévus. Les réticences concernent l’aspect esthétique des colonnes aériennes (les maires par exemple ne veulent pas de colonnes aériennes dans les centres des bourgs) et les dépôts sauvages que l’on retrouve au pied des conteneurs.
Le phénomène Nimby (Not in my backyard) est également un frein important : certains usagers situés à proximité des PAV ne souhaitent pas ce type de matériel près de chez eux.
Reproductibilité :
La densification du maillage du territoire en colonnes à verre est reproductible en fonction des caractéristiques du territoire. La typologie mixte de Nive-Adour était favorable à ce type d’action. Pour des zones urbaines plus denses l’utilisation de conteneurs enterrés ou semi-enterrés peut être préférée.
Une première étape facilement réalisable est un état des lieux du service de collecte afin de déterminer les possibilités d’optimisation qui s’offrent au territoire.
Partenariat avec le syndicat de traitement pour la réalisation d'un diagnostic terrain sur l'amélioration de la collecte du verre (avec tableau de recensement de pistes d'amélliorations) et du plan d'actions associé.
La difficulté est de faire adhérer les Maires à la démarche. Proposer des partenariats financiers avec les communes pour l’implantation de colonne enterrées peut être une solution tout comme la mise en place de colonnes enterrées, plus esthétiques, pour surmonter les résistances des communes. Le partenariat pourrait être le suivant : achat des colonnes par la communauté de communes et travaux de génie civil à la charge des communes ou encore financement à 100% par les EPCI.