Étude de l'ADEME
Ademe

économie circulaire et déchets
Cartographie des sites de compostage partagé
(Crédits de l'image : Territoire d'Univalom)
Les premières actions en faveur du compostage individuel ont été mises en place dès 2009, à travers la distribution de composteurs aux habitants à prix réduits par les adhérents d’UNIVALOM. En 2011, UNIVALOM s’est lancé dans une démarche de promotion du compostage partagé, avec l’installation d’un premier site. Depuis, ce sont 73 sites qui ont été installés. Il a été décidé d’embaucher un maître composteur en 2010 et un second en 2018, en interne, pour accompagner la pratique et assurer un suivi de l’ensemble des sites de compostage partagé. Ils animent également des ateliers grand public autour du compostage ainsi que des modules pédagogiques auprès des scolaires. Le compostage de proximité a été renforcé avec le programme local de prévention des déchets adopté en 2016, qui est une action phare de ce programme : il est ainsi prévu à échéance 2020 l’installation de 5 nouveaux sites de compostage partagé par an pendant 5 ans, la mise en place de composteurs dans 10 campings et l’accompagnement des collectivités adhérentes pour le développement du compostage individuel, afin d’atteindre 35 % de foyers participants (y compris compostage en tas). Le potentiel de réduction a été estimé à 1 300 tonnes en 2020, soit une diminution de 0,5 % des DMA ce qui représente, ramenés à la population totale, 5 kg/hab/an. Pour atteindre ces objectifs, des sessions de formation des habitants et des agents communaux ont été mises en œuvre pour former des personnes relais accompagnant le maître composteur dans les opérations courantes de gestion des composteurs.
Bilan du compostage partagé (en pied d’immeuble, de quartier et en établissement) :
Bilan 2018 :
Une demande d’information ou de mise en place d’un nouveau site est adressée à UNIVALOM par un particulier ou une collectivité membre. Un mail type de réponse est envoyé proposant une rencontre sur place et la convention d’occupation des sols, obligatoire pour chaque site de compostage, est transmise. Il existe une convention type pour le domaine public (disponible en annexe 1 du guide AMORCE) et une autre pour le domaine privé. Une rencontre sur place est alors organisée pour visiter le site et faire part des préconisations techniques et administratives. Pour que l’installation d’un nouveau site soit validée, il faut qu’il respecte les conditions suivantes :
SI toutes les conditions sont réunies, une convention d’occupation des sols est signée entre UNIVALOM et le demandeur (interlocuteurs publics ou privés). Cette convention, conclue pour une durée de 5 ans en moyenne, définie les obligations des parties prenantes et notamment pour le partenaire : fourniture du broyat, identification de personne relais. Pour l’approvisionnement en broyat, il est recommandé aux relais de se mettre en relation avec les acteurs locaux (paysagistes, services techniques des communes).
Un rendez-vous est pris pour l’installation et l’inauguration du nouveau site en présence des futurs utilisateurs et des relais identifiés : les sites sont composés de 4 bacs (avec possibilité d’ajouter des bacs supplémentaires pour la maturation) dont 1 pour les apports, 1 pour la maturation, 1 pour le broyat et 1 pour le compost mûr (en libre-service).
Par la suite, des ateliers de formation sont proposés aux participants afin de les former à la technique du compostage. Par ailleurs, la présence d’habitants « relais » est maintenant indispensable pour les nouveaux sites de compostage partagé : une formation spécifique équivalente au grade de guide composteur est proposée à ces relais, pour qu’ils puissent jouer un rôle d’appui des maîtres composteurs (en les aidant notamment sur les principales opérations comme par exemple le retournement) et être le porte-parole de la démarche auprès des autres contributeurs.
Les sites de compostage partagé peuvent être installés sur le domaine public clôturé ou non et dans les résidences privées. Ils peuvent être ouverts à tous ou à accès limité. Il existe également des sites de compostage autonome en établissement. Leur accès est restreint à l’établissement concerné (établissement scolaire).
Afin d’aider à l’installation de nouveaux sites de compostage partagé dans les nouveaux projets d’urbanisme, un cahier des charges type est proposé par la collectivité. Il contient notamment des informations sur les préconisations techniques et le dimensionnement minimum du site (voir annexe 2 du guide AMORCE).
Cartographie des sites de compostage partagé sur le territoire |
Une fois le site en fonctionnement, la convention prévoit un passage du maître composteur une fois par mois. Les opérations courantes sont réalisées avec l’appui de la personne relai : retournement des bacs, apport de broyat ou encore tamisage des bacs de maturation. La distribution de compost est organisée à travers des « Apéro compost ».
Par l’intermédiaire de la formation des personnes relais, regroupées en réseau, l’objectif est d’aller vers une semi-autonomisation des sites de compostage partagé.
Une évaluation de l’impact des quantités d’OMR détournées est réalisée grâce au compost produit en utilisant la densité des OMR et leur taux de réduction.
La mission principale des maîtres composteurs est la mise en place et le suivi des sites de compostage partagé. La majeure partie de son travail se situe sur le terrain, le reste étant principalement du suivi informatique. Le suivi des sites se fait selon un planning établi mensuellement de façon à visiter chaque site a minima une fois dans le mois. Si besoin, le maître composteur peut se rendre sur les sites rencontrant des difficultés.
Un tableur de suivi des sites de compostage partagé est tenu à jour. Il contient les informations suivantes : ville, nom du site, statut (public, privé, scolaire), accès (restreint ou ouvert à tous), année d’installation.
Tableau de recensement des sites de compostage partagé |
Pour réaliser les différentes opérations sur les sites de compostage, il dispose des moyens matériels suivants : véhicules, broyeur (pour approvisionner les sites en structurant si nécessaire et réaliser des opérations ponctuelles comme le broyat des sapins de Noël), diable, fourche, pelle, bâche, poubelles.
Face à l’augmentation du nombre de sites de compostage partagé et pour répondre aux demandes croissantes des habitants, une seconde personne a été embauchée en interne par la collectivité. Il s’agit d’une personne formée guide composteur, qui a pour rôle de renforcer la dynamique de proximité avec les administrés et les personnes relais. Des sessions d’animations scolaires sont réalisées pour créer un maillage du territoire avec des sites de compostages dans les écoles.
Sur le site des Semboules à Antibes, une plateforme de compostage participative a été mise en place servant de site « vitrine » des techniques de compostage. Des permanences sont organisées tous les samedis de 8h à 15h. Les usagers ont la possibilité de venir récupérer un bioseau ou du compost. Par ailleurs, des sessions de formation sur les techniques de compostage sont organisées sur place. Ce site sert également à l’organisation d’ateliers zéro déchet tous les samedis du mois de 10 à 12h. Enfin, des événements autour du compostage sont organisés lors de la SERD.
Temps passé par site :
Au global :
Coûts détaillés :
Au global :
Reproductibilité :
Nécessité de recruter un maître composteur dans la collectivité pour assurer la mise en place et le suivi des sites de compostage partagé
Recommandations et axes d’améliorations potentielles :
Volonté de développer le réseau de guide composteur afin d’aller vers une semi-autonomisation des sites pour que le maître composteur ne fasse pas tout et s’appuie sur les personnes relais
Perspectives d’évolution :
Extension de la démarche de sensibilisation des scolaires auprès des collèges du territoire au travers une convention de partenariat avec le Conseil Départemental des Alpes Maritimes