Ademe

économie circulaire et déchets
Le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire (GPMNSN) et l'agglomération de Saint-Nazaire (CARENE) ont souhaités la mise en place d'un projet d'écologie industrielle sur la zone portuaire aval, c'est-à-dire la zone industrielle allant de la raffinerie Total à l'est à la zone industrialo portuaire de Saint-Nazaire à l'ouest.
Présentation du Port
Avec un trafic extérieur annuel de l'ordre de 25 millions de tonnes en 2016, Nantes Saint-Nazaire est le premier port de la façade atlantique française et le 4ème Grand Port Maritime. Les sites portuaires de Nantes Saint-Nazaire accueillent chaque année plus de 2 400 escales de navires marchands. Cette activité logistique génère 16 700 emplois pour l’activité logistique et plus de 24 400 emplois au total. Elle crée au total 64 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Créé par décret le 9 octobre 2008, en application de la loi du 4 juillet portant sur la réforme portuaire, le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire est un établissement public de l'Etat. Il est chargé de mettre en œuvre les politiques publiques (GPMNSN) d'aménagement et de développement durable, en composant avec l'économie, l'emploi et l'environnement.
Plusieurs missions lui sont ainsi confiées :
Le GPMNSN gère les installations portuaires de l'estuaire de la Loire. C'est un établissement public associant un cluster maritime et portuaire d'une part, et d'autre part un cluster d'industries et de services pour former un complexe industrialo portuaire. Le cluster maritime et portuaire regroupe les activités liées à la marchandise, à l'infrastructure, aux navires et enfin aux services publics. Quand au cluster industries et services, il comprend les industriels implantés sur les terrains du domaine portuaire, les sociétés et industries sur les espaces complémentaires associés et enfin les transporteurs de pré et post acheminement (routiers, ferroviaires, fluviaux).
Un service dédié à l'animation et à la gestion des zones industrielles portuaire a été créé pour développer ces espaces.
Présentation de la CARENE
Pôle Ouest de la métropole Nantes Saint-Nazaire, l’agglomération nazairienne est une intercommunalité regroupant 122 000 habitants répartis sur 10 communes – 318 km² – dont Saint-Nazaire est la ville centre avec 70 000 habitants.
La CARENE exerce une compétence en matière de développement économique, et exerce notamment une action importante autour de l'aménagement de parcs d'activités et l'accompagnement à l'implantation de nouvelles entreprises. La CARENE est par ailleurs engagée dans un plan climat énergie territorial, au titre duquel cette étude est lancée. L’agglomération possède de nombreux atouts et notamment une industrie performante, structurée autour des « grands ensembles complexes », et essentiellement de l’activité navale et aéronautique, mais qui tend à se diversifier.
Le dispositif industriel reste un socle majeur de l'économie métropolitaine.
La dynamique économique de la métropole Nantes Saint-Nazaire repose sur l’intégration des deux bassins d’emploi de Nantes et Saint-Nazaire, qui présentent chacun des structures d’activités différentes mais complémentaires : le pôle nantais, avec Nantes qui joue un rôle de capitale régionale, est plus tertiaire et public. Le pôle ouest est plus industriel et résidentiel.
La CARENE et le Port participent au développement des énergies marines renouvelables (EMR) avec l'usine d'éoliennes offshore de Général Electric, la future construction du parc éolien au large du Croisic et le cluster Neopolia EMR.
Présentation de la zone d'étude
La zone d'étude s'étend de la raffinerie Total située sur Donges à la zone portuaire de Saint-Nazaire. Deux grandes zones industrielles portuaires (ZIP) peuvent être distinguées. La ZIP de Montoir / Donges sur laquelle sont implantées des entreprises qui travaillent essentiellement dans le domaine de l'énergie (hydrocarbures, charbon, gaz naturel), des vracs solides ou liquides (agroalimentaires, biocarburants, matériaux de construction). La ZIP de Saint-Nazaire sur laquelle les entreprises implantées travaillent essentiellement dans les domaines de la construction et de la réparation navale, de l'aéronautique et de la mécanique industrielle en générale.
Environ 50 entreprises sont concernées par l'étude, pour lesquelles il peut déjà exister des liens de co-traitance ou des relations de type clients / fournisseurs.
Les entreprises visées par l'étude sont essentiellement des sites industriels de tailles diverses.
Le but de la démarche est d'identifier les flux de matières et d'énergie des entreprises de façon à pouvoir réutiliser entre elles leurs résidus de production (vapeur, chaleur, effluents, déchets, coproduits…) ou à partager un certain nombre de moyens, de service ou d'équipements (gestion collective des déchets, équipements liés aux risques industriels…), et d’évaluer la faisabilité organisationnelle de ces synergies. L'attractivité d'une zone peut être renforcée par la mise en place de ce type de démarche.
Cette étude doit permettre de :
Nous avons mis en place deux indicateurs de suivi de nos objectifs quantitatifs :
La démarche initiée en premier lieu sur la zone portuaire, a pu trouver des ramifications vers les autres zones de l’agglomération nazairienne mais également à proximité immédiate avec la réflexion élargie du réseau de chaleur. La valorisation des emballages bois sur le territoire nantais participe également à l’extension de la démarche au-delà des frontières portuaires nazairiennes.
La première phase de cette démarche a été de réaliser un inventaire des flux entrants et sortants de plus d’une vingtaine d’entreprises du territoire afin d’identifier les pistes de synergies potentielles. La seconde phase du projet, porte sur l’accompagnement à la mise en œuvre très concrète des synergies interentreprises autour de trois axes principaux : le volet « énergie », le volet « déchets » et le volet « eau ». Les autres axes relatifs à la mutualisation de prestations de services (entretiens d’espaces verts, mobilité des salariés…) ne sont pas dans le périmètre de l'étude.
Ainsi, depuis le printemps 2015, des ateliers de travail se sont organisés, réunissant les Maîtres d’ouvrage, les entreprises, des acteurs clés ou spécialistes des thématiques évoquées, en vue d’affiner les plans d’actions destinés à concrétiser les synergies inter-entreprises concernant :
Depuis 2018, le volet « énergie » est majoritairement mis en avant de par l'appétence des industriels. Cette envie s'est traduite à travers les études réseau de chaleur et smartgrid. Les deux autres volet n'ont pas donné suite.
En 2019, la mobilité est également un enjeu qui s'intensifie autour des problématiques de qualité de l'air et de zones restreintes aux véhicules à faibles émissions dans les villes. Des reflexions sont en cours pour installer des stations d'avitaillement en GNV et hydrogène sur la zone.
Phase 1 - Avr. 2014 - Avr. 2015 – Diagnostic d’écologie industrielle
Phase 2 - Avr. 2015 - Avr. 2016 – Choix des synergies et préparation à leur mise en œuvre
Phase 3 - Avr. 2016 - Avr. 2017 – Poursuite de la mise en œuvre des synergies et réflexion de gouvernance
Phase 4 – Avr. 2017 - Avr. 2018– Poursuite de la démarche
Phase 5 – Avr. 2018 - Avr. 2019 – pérennisation de la démarche
La mise en œuvre et l'animation de la démarche ont été confiées à des prestataires externes de 2014 à 2017 pour un coût annuel d'environ 40 000 €.
A partir de 2018, un chargé de mission mutualisé pour le port et l'agglomération est en poste pour animer et poursuivre la démarche.
A ce jour il n'y a pas eu d'investissement, uniquement du fonctionnement et des études (120 000 €).
Bureautique uniquement.
Partenaires actifs : CARENE, GPMNSN, Sydela, Enedis, RTE, Engie, STX, MAN, Cargill, Yara, Imérys, IDEA, autres industriels…
Partenaires financeurs : ADEME, CARENE, Département, Région
Prestataires : Akajoule, Eicosystème, Keynergie