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Comment s’approprier le tri à la source des biodéchets ?

AWIPLAN

Servipôle
30 avenue du Général Leclerc
10200 BAR SUR AUBE
Kristina Bellenoue
Contact
Illustration de l’opération :

contexte

La Communauté de Communes de la Région de Bar-sur-Aube a souhaité anticiper l’obligation du tri à la source des biodéchets qui sera généralisée au 1er janvier 2024. A cet effet, elle a fait réaliser une étude lui permettant à la fois :

  • De disposer d’un état des lieux comprenant notamment une campagne de caractérisation des déchets résiduels,
  • De connaître les scénarii envisageables avec des fourchettes de coûts et de performances,
  • De s’approprier le sujet du tri à la source grâce à un cheminement constructif et une participation active à la définition des solutions,
  • D’élaborer des fiches décrivant les actions qui semblent les mieux adaptées aux spécificités du territoire.

objectifs et résultats

Objectifs généraux :
  • Anticiper les obligations réglementaires à venir au sujet du tri à la source des biodéchets.
  • « Agir au lieu de subir les hausses des coûts» en valorisant au maximum les biodéchets
Objectifs quantitatifs :
  • Mobiliser un grand nombre d’élus et autres acteurs locaux (établissements de restauration collective, commerçants, …) autour de la réflexion sur le tri à la source des biodéchets.
Résultats quantitatifs :
  • Au fur et à mesure de l’avancement de l’étude, le nombre de participants lors des réunions de partage et de co-construction est passé de 4 à 30.
  • A l’issue de l’étude, 5 communes et une commerçante se sont spontanément engagées sur des opérations pilote :
    • Opérations à prévoir lors des manifestations, « zéro déchets » et « tri des biodéchets » pour la Journée des Plantes organisée annuellement par une commune
    • Mise en place d’un compostage partagé, intégrant dans deux cas la cantine scolaire
    • Compostage de quartier (habitants et commerçants)
Résultats qualitatifs :
  • L’élargissement du comité de suivi de l’étude à un public plus large que la Commission Ordures Ménagères et même au-delà d’un public « élu » était une réelle innovation. Il a permis d’enrichir les échanges.
  • Le caractère collaboratif de l’étude a facilité l’appropriation, par chacun, de la question du tri à la source des biodéchets.

Mise en oeuvre

Description de l'action :

3 étapes ont permis sucessivement aux élus de la CCRB, mais également aux autres personnes intéressées (conseillers municipaux, commerçants, ...) de s'impliquer dans la réflexion sur les modalités de mise en oeuvre du tri à la source des biodéchets.

Planning :

L’étude s’est déroulée en 3 phases sur 4 mois, entre novembre 2019 et début mars 2020. L’objectif était de disposer de fiches d’action concrètes comme base de réflexion pour l’équipe issue des élections de mars 2020, lui permettant d’avoir tous les éléments en main pour préparer le tri à la source des biodéchets.

Moyens humains :

L’étude a été confiée à un bureau d’études, Awiplan SARL et a été suivie par 3 personnes référentes de la CCRB dont le vice-président en charge des déchets.

Les réunions de suivi et de co-construction étaient ouvertes à un large public (élu ou non élu) concerné par la problématique des biodéchets.

Moyens financiers :

Le budget de l’étude était de 21 k€ H.T.

L’ADEME a subventionné l’étude à hauteur de 70 %.

Moyens techniques :

Matériel de caractérisation classique

Partenaires moblisés :

ADEME, le syndicat de traitement départemental SDEDA

valorisation de cette expérience

Facteurs de réussite :

Le fait de réaliser des mesures « de terrain » comportant notamment une campagne de caractérisation et des enquêtes a favorisé la sensibilisation en fournissant des données locales très concrètes, photos et chiffres à l’appui.

Difficultés rencontrées :

Les producteurs non-ménagers de biodéchets (commerçants, restaurateurs, restauration collective) ne connaissent pas tous leurs obligations (notamment pour le tri à la source des biodéchets des gros producteurs) et sont de ce fait réticents à réfléchir sur des changements de comportement qui leur coûteront forcément plus cher.

La sensibilisation de ces acteurs à leurs obligations est en effet insuffisante.

De plus, l’offre de services en milieu rural pour ces producteurs est actuellement très peu développée.

Par ailleurs, les bailleurs sociaux n’ont pas participé aux réunions du comité de pilotage, bien qu’étant régulièrement invités et relancés. Cela reste un frein pour mettre en place des actions concertées sur les secteurs d’habitat social.

Recommandations éventuelles :

Le sujet des biodéchets est un point de départ intéressant pour susciter les initiatives locales autour des démarches environnementales. Ne pas hésiter à ouvrir le sujet à tous les citoyens intéressés.