Aide de l'ADEME
Ademe
économie circulaire et déchets
Cette action vise les ménages n’ayant pas d’espaces verts dans leur logement ou accès à un composteur partagé. Elle cible donc les habitants des 6 communes les plus urbaines du territoire (Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Reims, Saint-Brice-Courcelles, Tinqueux), soit 101 500 foyers ou 211 699 habitants (72% de la population totale).
Les professionnels sont également intégrés dans la démarche pour environ 200 producteurs de biodéchets. Les catégories de producteurs identifiées sont :
- les cantines scolaires hors sites de production,
- les restaurations collectives publiques hors écoles,
- les restaurants et traiteurs,
- les commerces alimentaires,
- les restaurants d’entreprises et d’établissements.
Les objectifs de la phase expérimentale de la collecte en Points d’Apport Volontaire sont :
Détourner 3300 tonnes/an de biodéchets sur le territoire urbain
Adhésion de 20% des producteurs professionnels
24 PAV installés
25 kg/hab/an estimés
26 tonnes depuis le 1er décembre 2021
Bonne perception du nouveau service
Critères techniques d'installation des PAV efficaces et adaptés
Très bonne qualité des déchets collectés, 0% de refus
Mise en œuvre d’une phase expérimentale de collecte en PAV
La première phase de mise en œuvre des actions prévues dans l’appel à projet a été fortement consacrée à la collecte des biodéchets en points d’apport volontaire.
Les objectifs de la phase expérimentale de la collecte en Points d’Apport Volontaire sont :
Sélection des secteurs tests :
Pour la phase expérimentale, une étude du territoire concerné a été réalisée afin de sélectionner 4 secteurs représentatifs. Les critères de sélection ont été : typologie d’habitat, densité de population, sociologie, performances de tri, etc.
Ainsi, des parties des quartiers Faubourg de Laon, La Neuvillette et Maison Blanche de Reims, ainsi qu’une partie de Bétheny, commune limitrophe, ont été ciblés.
Choix des emplacements :
Chaque emplacement a fait l’objet d’une étude sur le terrain par les agents de la direction. Plusieurs critères entrent en compte pour pouvoir être retenus :
Les choix ont ensuite été soumis en réunion de concertation auprès des conseils de quartier pour la ville de Reims et auprès des services techniques pour la commune de Bétheny. Ils ont ainsi été validé selon les différents critères cités ci-dessus et selon des connaissances concrètes des habitants des secteurs sur leur praticité.
Communication mise en œuvre :
De nombreux outils de communication ont été déployés pour faire connaître ce nouveau service et encourager l’adhésion du public.
15 jours /1 semaine en amont de la pose des PAV :
Au moment de la pose :
Au fil de l’expérimentation :
Matériel testé :
Deux types de matériel sont testés dans le cadre de cette expérimentation :
L’objectif est de comparer la fiabilité de chacun des dispositifs, de tester la résistance aux manipulations, l’acceptation dans le paysage urbain, l’émission ou non de nuisances, etc.
Les habitants sont quant à eux équipés de bioseaux ajourés et de sacs kraft. L’objectif est de répondre aux exigences du site de traitement en privilégiant l’utilisation de sacs kraft plutôt que les sacs en bioplastique.
Les habitants reçoivent également un badge puisque les PAV sont équipés de contrôle d’accès. Le contrôle d’accès permet en effet d’obtenir des statistiques sur les utilisateurs : nombre d’utilisateurs parmi les inscrits, fréquence de dépôts, habitude d’utilisation du site en fonction de son lieu d’habitation, estimation de la quantité de déchets déposée par participant, … Il permet également de garantir une bonne qualité des déchets remis au centre de traitement.
Mise à disposition du matériel :
Afin de recevoir le matériel, les usagers intéressés doivent s’inscrire en ligne en fournissant leurs coordonnées.
Le matériel est ensuite mis à disposition dans le point de retrait de leur choix. Les badges d’accès sont attribués à une adresse et activés au fur et à mesure des inscriptions. Les agents des différents points de collecte ont reçu une formation pour mieux accompagner l’usager qui s’engage dans la démarche et pour les inscrire sur le logiciel métier.
Collecte et traitement :
La phase de test permet également de valider la fréquence de collecte prévue, la démarche de nettoyage/désinfection réalisée à chaque collecte.
Durant la phase expérimentale, il a été validé une collecte en mode dégradé puisque selon le matériel retenu à la fin de l’expérimentation, le véhicule de collecte ne sera pas le même.
Le traitement des biodéchets est réalisé sur la plate-forme de compostage de Warmeriville.
Premiers enseignements de la phase test et apports de l’enquête menée auprès des utilisateurs et des habitants des quartiers concernés :
La recherche des emplacements, leur validation en réunion de concertation, la commande du matériel, la réalisation des outils de communication, l’’organisation du processus d’inscription et remise du matériel, la formation des agents, etc. ont fait l’objet de toute une phase préparatoire de mars à décembre 2021.
L’installation des PAV a été réalisée en décembre 2021 et a fait l’objet d’une conférence de presse.
Au 31 mars 2023, 480 foyers se sont inscrits sur 6 000 potentiels. Ils ont permis de valoriser 26 tonnes sur la plate-forme de compostage. Le ratio est donc d’environ 25 kg/ hab/ / an de biodéchets, ce qui est un résultat plus que satisfaisant. La faible adhésion du public est en revanche à regretter. Les enquêtes ont permis de révéler que le processus d’inscription et retrait du matériel est jugé comme étant trop lourd et décourageant pour les usagers.
Les utilisateurs apprécient en revanche le matériel remis. Le bioseau et les sacs kraft sont jugés globalement utiles, pratiques et bien adaptés à la démarche. Le badge rencontre quant à lui quelques dysfonctionnements, ce qui peut décourager certains participants et les mener à l’abandon du tri des biodéchets. Le manque de réactivité du prestataire sur ce point est à déplorer.
Le contrôle d’accès permet de garantir une très bonne qualité des apports puisque seuls les usagers volontaires peuvent déposer leurs déchets. Le site de traitement a relevé une qualité excellente des apports réalisés. Cependant, il a été identifié comme étant un très gros frein pour la participation des habitants au dispositif, puisqu’il entraîne toute une démarche d’inscription, retrait, appropriation, etc. Ce processus engendre également une logistique très lourde pour la direction des déchets qui doit enregistrer les inscriptions, mettre à disposition le matériel en dispatchant les kits dans les points relais, assurer le suivi et notamment régler les dysfonctionnements qui se révèlent de plus en plus nombreux.
Les matériels, abri-bac et borne, sont eux adaptés. L’abri-bac permet tout de même plus de souplesse pour être positionné sur l’espace public puisque le bac à roue peut être déplacé sur quelques mètres pour rejoindre le véhicule de collecte, tandis que la borne doit être placée à proximité de la voirie, ce qui n’est pas toujours possible.
Déploiement de la collecte sur le territoire urbain
Le déploiement de la collecte en points d’apport volontaire sur le territoire urbain est prévu à la suite de la phase d’expérimentation qui est prolongée jusque fin juin. Il devrait débuter en septembre 2023 avec un rythme de 25 à 50 sites installés par mois. La stratégie de déploiement et de répartir les premiers PAV sur l’ensemble du territoire en ciblant des sites simples comme la proximité des conteneurs à verre, puis de densifier les mobiliers. Cela permettra de mener une communication globale sur l’ensemble du territoire.
Compte tenu des résultats des premiers mois d’expérimentation, des enquêtes auprès des habitants et du contexte concernant les matériaux, la phase expérimentale a été étendue à 18 mois, soit jusque fin juin 2023.
La poursuite de l’expérimentation porte sur un test sur le secteur Maison Blanche de retrait du contrôle d’accès. La mise en accès libre est accompagnée d’actions de sensibilisation en porte à porte auprès des habitants du secteur et de remise d’un bioseau et de sacs kraft lorsque l’usager a montré un intérêt. Cela permettra de mesurer si l’adhésion du public s’améliore en enlevant le principal frein identifier. Elle permettra également d’identifier s’il y a dégradation ou non du flux lorsque le PAV est en libre accès. A ce jour, les opérations de porte à porte réalisées ont permis de remettre le matériel à environ 50% des personnes rencontrées. Les prochains relevés de poids collectés permettront de mesurer la hausse de l’adhésion ou non.
Cette période est également mise à profit pour prospecter auprès d’autres fournisseurs de matériel, au vu des difficultés rencontrées avec le fournisseur actuel.
Plusieurs points ont d’ores et déjà été actés en comité de pilotage :
Le déploiement débutera ensuite à compter de septembre 2023, avec un rythme de 25 à 50 PAV supplémentaires installés par mois.
Mars à décembre 2021 : recherche des emplacements, validation en réunion de concertation, commande du matériel, réalisation des outils de communication, organisation du processus d’inscription et remise du matériel, formation des agents
Novembre : communication via des totems sur les futurs emplacements, lettre-cintres sur les bacs OM avant le lancement
1er décembre 2021 : conférence de presse de lancement et pose des 28 mobiliers
Décembre 2021 à juin 2023 : phase expérimentale
Mars à juin 2023 : phase test sans contrôle d'accès sur un secteur et acionts en porte à porte
Juin 2023 : Dernières décisions concernant le déploiement
A partir de septembre 2023 : Déploiement de 25 à 50 PAV par mois, communication globale sur l'ensemble du territoire urbain
1 Chargé de mission biodéchets :
1 Chef de projet :
Budget prévisionnel pour l'ensemble de l'opération : 1 400 000 € dont 770 000 € aides ADEME potentielles (GEBIODEC)
Mobiliers mis à disposition par le pretataire de collecte dans le cadre de l'expérimentation
Acquisition de bioseaux ajourés et sacs kraft
Suez
Directions des déchets, de la communication, informatique, voirie, espaces verts, économie, etc.
Communication adaptée
Choix des emplacements en concertation
Evitement des nuisances
Qualité du matériel remis
Lourdeur de la gestion des inscriptions
Fournisseur du matériel peu réactif
Badges d'accès régulièrement défectueux