Aide de l'ADEME
Ademe
économie circulaire et déchets
Vélo sur la zone de compostage
(Crédits de l'image : Rennes du Compost)
Aujourd’hui en France, 18 millions de tonnes par an de biodéchets sont produits par les ménages. Cela représente plus de 30% du contenu des ordures ménagères, et ce chiffre peut monter à 50% pour les restaurateurs. Il est estimé que seulement 30% de ces biodéchets sont valorisés : les 70% restants sont donc incinérés ou enfouis. 7 français sur 10 dont la commune ne ramasse pas les biodéchets souhaiteraient la mise en place d’une collecte.
La législation (Loi de transition Energétique pour la Croissance Verte et loi AGEC) impose aux collectivités depuis le 31 décembre 2023 l'obligation de solutions à disposition pour le tri à la source et la valorisation des biodéchets pour TOUS, ménages comme professionnels, sans seuil de tonnage.
Rennes du Compost s'inspire de modèles ayant montré leur efficacité dans d'autres villes françaises afin de proposer un service encore inexistant sous cette forme sur le territoire rennais, à savoir : une gestion professionnelle de proximité des biodéchets.
Ainsi, nous répondrons à un besoin sociétal et social et créerons un système circulaire et vertueux.
- Détourner au moins 52 T de biodéchets par an et par site de compostage;
- Ouvrir 3 sites de compostage à 3 ans, donc un potentiel de 156 T de biodéchets détournés à 3 ans.
- Commerces, restaurateurs, entreprises, particuliers :
Réduction du poids de leurs poubelles, des nuisances et de la manutention liée aux poubelles d’ordures ménagères.
- Jardiniers, maraîchers, institutions, particuliers :
Accès à un compost qualitatif produit localement qui permettra l’enrichissement des terres, solution d’évacuation des déchets verts.
- Citoyens :
Engagement collectif autour d’un système vertueux, temps de rencontres et d’échange, sensibilisation au tri des déchets, compostage, lutte contre le gaspillage alimentaire.
Réduction des coûts liés au traitement des déchets, inscription du territoire dans un cercle vertueux à travers la valorisation des biodéchets en mobilité douce et circuit court.
11.8T de biodéchets collectés et valorisés
Equivalent de 2.4T de compost produit
Equivalent de 800m2 de terres fertilisées
31 clients
37.4T de biodéchets collectés et valorisés
Equivalent de 7.5T de compost produit
Equivalent de 2500m2 de terres fertilisées
56 clients
70.1T de biodéchets collectés et valorisés
Equivalent de 14T de compost produit
Equivalent de 4700m2 de terres fertilisées
86 clients
A ce jour, grâce à notre plateforme actuelle, 120T de biodéchets ont été valorisés et détournés des ordures ménagères en produisant l’équivalent de 24T de compost. Cet or noir a permis d’amender et fertiliser 8000m2 de terres sur le territoire.
4 normages ont été réalisés (dont 1 juste pour les agents pathogènes) sur le compost depuis le démarrage de l'activité. Une analyse est revenue conforme à la norme NFU44-051, le compost a donc pu être distribué et vendu sur le territoire. L'analyse seule des pathogènes s'est avérée négative. 2 analyses se sont avérées non conformes à cause du critère de matière organique trop faible qui peut s’expliquer par un compost analysé trop mature (parfois datant de plus d’un an). Avec le temps, les matières organiques diminuent, le compost analysé doit donc être analysé assez précocément.
Par conséquent, même si la conformité n' pas été obtenue sur chacune des analyses, il est rassurant d’observer que les critères qui rendent l’analyse non conforme ne remettent pas en question l’innocuité de la matière ou sa qualité nutritive.
Nous observons une hausse régulière des nouveaux clients entrants. Nous n’avons déploré que très peu de clients ayant souhaité arrêter le service : 10 en tout dont 5 pour cessation d’activité. Les autres ont souhaité arrêter pour raison économique. Une bonne partie de nos clients sont venus d’eux-mêmes sans que nous ayons eu besoin de prospecter. La communication que nous avons pu mettre en place au démarrage et tout au long de notre activité ainsi que le bouche à oreille nous permettent de garantir plusieurs prospects entrants hebdomadaires depuis notre lancement et jusqu’à aujourd’hui. L’évolution réglementaire avec la loi AGEC nous permet également d’être contactés par des professionnels cherchant une solution de valorisation de leurs biodéchets. En moyenne, depuis le démarrage de notre activité, nous gagnons un peu plus de 2 clients par mois.
A l’heure actuelle, nous comptabilisons :
Après 1 an de lancement du service, optimisation des process prévue pour l'exercice 2 (juin 2022-mai 2023) et réalisation possible des objectifs.
3.5 ETP
- 2 vélos
- 2 remorques
- contenants de collecte 50L, 27L, 25L, 20L, 10L
- divers outils entretien vélo et équipements du cycliste
- plateforme de compostage de 1000m2 avecs bacs de compostage 600L puis andaineur, andains de maturation
- 2 cabanons de jardins
- 2 récupérateurs d'eau
- retournements mécaniques tous les 2 ou 3 mois
- livraison 6m3 broyat de feuillus mensuelle
- dératisation
- Outillage pour le compostage (pelles, fourches, aérateur de compost, griffes, brouettes, thermomètres, balances...)
Outils pédagogiques développés par Rennes du Compost (plateau de jeu, support numérique, quizz, bocaux de présentation, chanson...)
- Jardin des Mille Pas : mise à disposition du terrain en échange du compost produit ;
- La Basse Cour : mise à disposition d'un espace de stockage pour nos matériels en échange de la collecte des biodéchets ;
- A la Cime de l'Arbre : fourniture gracieuse de broyat de feuillus ;
- Ville de Rennes, Direction des Jardins et de la Biodiversité : soutien pour les aménagements sur la zone de compostage ;
- Biomérieux : fourniture gracieuse de bioseaux voués à la destruction ;
- Ta Grand-Mère à Vélo : entretien/réparation de nos vélos contre la collecte des biodéchets ;
- Toutenvélo : fabrication sur mesure de nos remorques ;
- La Station : lavage de nos contenants.
- Utilisation des composteurs 600L et retournements manuels non adaptés à partir d'un certain volumes de biodéchets collectés (>30T/an);
- Limites d'une plateforme sur sol nu : retournements mécaniques difficiles en période hivernale, pas de gestion des jus, pas de dossier d'agrément sanitaire possible sur ce terrain ;
- Accès du terrain peu aisé aux véhicules : problématique pour la livraison du broyat en période hivernale ;
- Proximité des jardins familiaux avec quelques plaintes au démarrage ;
- Présence de rats dès que des volumes significatifs sont traités et en cas de retournements pas assez fréquents (période hivernale) ;
- Terrain non viabilisé : pas de possibilité de lavage de nos contenants sur le site. Pas possible d'aménager un espace de repos/pause abrité, avec eau courante et chauffage sur le terrain ;
- Pas de matériel (vélo ou remorque) de secours en cas de soucis matériel, inconfort parfois pour trouver un vélo de remplacement et assurer les tournées ;
- Vélos qui montrent des signes d'usure dès 2 ans d'utilisation ;
- Manque d'espace de stockage sécurisé et propre jusqu'à l'automne 2022 ;
- Coût de la collecte qui peut être un frein (notamment pour le secteur Cafés/Hôtels/Restaurants) car en plus de la taxe d'ordures ménagères qui ne baisse pas malgré la diminution des volumes grâce au tri des biodéchets ;
- Manutention des bacs de 50L non adapté, risque de troubles musculo squelettiques.
- Conditions de travail nécessitant une bonne forme physique ;
- Conditions de travail soumises aux intempéries et aléas climatiques, parfois difficile de travailler lorsqu'il pleut beaucoup, qu'il fait trop froid ou trop chaud - annulations de collectes en cas d'aléa climatique important.
Il nous a fallu plus d'un an et demi pour trouver une solution tant sur les bureaux que sur un local de stockage qui soit sécurisé, bien localisé pour notre activité et suffisamment grand.
- Difficulté pour trouver un modèle économique viable dans le monde de l'Economie Sociale et Solidaire ;
- Concurrence avec l'offre de service public qui est "gratuite" ;
- La valorisation en compostage est coûteuse en temps, coûteuse pour le normage, mais le compost se vend très peu cher.
- Se faire accompagner pour aménager dès le démarrage un terrain avec agrément sanitaire ;
- Investir dans de bons matériels, fiables, surtout pour la collecte ;
- Investir dans de bons équipements de protection individuelle ;
- Savoir se faire un réseau sur le territoire et développer des partenariats ;
- Bien étudier son modèle économique et ne pas tout baser sur la collecte.