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économie circulaire et déchets
RISPETTU Hôtellerie durable Corse - Hôtels et partenaires
(Crédits de l'image : Lancement du Projet RISPETTU)
L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie de la Région Corse (U.M.I.H. CORSE) a pour mission principale d’assurer la défense des intérêts de l’ensemble des professionnels du secteur en les informant et en les sensibilisant sur les enjeux inhérents à leur profession. La problématique environnementale est au cœur de toutes les préoccupations actuelles. Les enjeux sont importants : augmentation des coûts matière, déchet et énergie, communication auprès des consommateurs, fédération des équipes, préservation du patrimoine naturel local, dépendance énergétique et fiscalité en sont quelques exemples.
En 2015, la destination Corse bénéficie d’une image et d’un attrait grâce à son patrimoine naturel. Néanmoins, il existe encore peu de signes extérieurs d’engagement des professionnels permettant de bâtir une dynamique collective solide sur ce domaine. Pourtant, les clientèles sont de plus en plus attentives à ces enjeux, notamment la clientèle des pays du Nord de l’Europe.
Fort de ce constat, l’UMIH Corse a lancé à partir de mars 2016 le projet RISPETTU auprès de ses établissements hôteliers en se basant sur la méthodologie de l’écoconception, et de l’affichage environnemental en particulier. Les objectifs sont clairs : emmener à terme la grande majorité des hôteliers corses vers une gestion environnementale performante, limitant les consommations, les émissions dans l’environnement, les déchets mais également les coûts d’exploitation des établissements tout en valorisant et communiquant auprès du grand public leur engagement.
La campagne RISPETTU 2016-2017 avait pour objectifs :
Les résultats obtenus sont (au bout d'un an) :
Etat des lieux pour les 10 hôtels (moyenne par nuitée) | Gains observés | Gains observés en % | |
Emissions de Gaz à effet de serre (kg éq. CO2) |
7,9 Principales contributions : électricité pour climatisation (65 %)* |
2,3 | 29% |
Consommation d'eau hors piscine (L) | 170 | 55,4 | 30% |
Consommation dénergie primaire (lWh) |
15,7 Principales contributions : chauffage, climatisation, ventilation (66%), équipements électriques (20%) |
10,4 | 23% |
Déchets (g) |
130 (entre 70 et 330) Principales contributions : petit déjeuner (27%, déchets d'entretien (17%), déchets d'équipement (16%) |
33,6 | 20% |
Coût (€) |
7.5 (170 000 €/ hôtel) |
0.83 | 11% |
* électricité de Corse 8 fois plus émission que la moyenne nationale car production de fioul et importation de Sardaigne d'électricité d'origine fiuol
Au total sur les hôtels, les gains représentent les économies suivantes :
2. La définition et mise en place d’une offre de petit déjeuner local et éco-conçu
Sur la base de quelques constats (16% des produits sont d’origine régionale, 65% proviennent de France, 22% sont importés de l’étranger; 8 % en masse des produits sont d'origine biologique ou certifiés et 45 % des produits en masse ont un format individuel) la mise en d'une offre plus locale de petit déjeuner, à moindre impact et à forte valeur pour les clients (caractère local, découverte, qualité des produits) s'est développée.
Les pistes d’éco-conception étudiées à partir d’avril 2017 sont axées sur les points suivants :
3. Des actions groupées de recherches de recherche de fournisseurs et d’équipements : ces actions ont permis d’une part d’obtenir des prix très intéressants voire nuls pour l’acquisition d’équipements à moindre impact, d’autre part de mettre en relation les hébergeurs avec les dispositifs de subvention sur le plan du solaire thermique via le fonds de l’ADEME, subvention que les établissements n’auraient pas identifiés sans leur participation au projet Rispettu.
En vue d’un mode de déploiement opérationnel optimal, plusieurs stagiaires de l’UMIH ont été formés aux outils puis accompagnés sur la durée du projet. Ces étudiants, encadrés en local pour Monsieur Dominique Vaschalde et à distance par Betterfly Tourism ont permis l’approfondissement des évaluations et des simulations à mettre en place.
Méthode : l'affichage environnemental comme base de calcul des impacts et gains potentiels
Pour réaliser l’analyse des 10 hôtels engagés, il a été décidé de s’appuyer sur le référentiel officiel de l’affichage environnemental validé en juin 2016. L’UMIH nationale et Betterfly Tourism ont hautement contribué à la rédaction de ce référentiel aux côtés de l’ADEME et nombreuses autres parties prenantes. Cette méthodologie est donc jugée comme robuste, connue et maîtrisée par les intervenants.
Pour faire passer à l’acte les hébergements, il est nécessaire de leur proposer une démarche complète en y intégrant l’aspect économique, des analyses environnementales complémentaires et la possibilité de simuler les gains potentiels liés aux bonnes actions potentielles. Ces aspects sont réalisés grâce à l’utilisation du logiciel WINGGY®, outil conçu par Betterfly Tourism permettant de coupler la démarche d’affichage à une démarche d’optimisation des coûts.
Ainsi, Winggy® fournit :
Des diagnostics sur site pour la collecte de données identifiées via la méthodologie de l'affichage environnemental. Ces diagnostics se sont basés sur des données réelles des hôtels (factures, suivi des consommations, ratios, reportings existants...).
Une étiquette environnementale pour communiquer sur la performance des hôtels
Cette étiquette délivre une information consolidée de A à E permettant de classer la performance de l’établissement, note calculée à partir de la mesure de 4 indicateurs environnementaux : les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau (en cycle de vie), la consommation de ressources non renouvelables et le pourcentage de produits biologiques et écolabellisés dans les achats. Les hôtels peuvent y ajouter un texte explicitant leur démarche et engagement, ajoutant une touche de storytelling auprès du client.
Par ailleurs, la convention signée en juillet 2016 entre le Ministère de l’Environnement, l’ADEME et l’UMIH met en avant le rôle primordial de RISPETTU pour atteindre les objectifs de réduction des déchets et limiter l’impact environnemental de la région.
Le manque d'une personne ressource permanente à l'UMIH (ce sont beaucoup des stagiaires qui ont suivi le projet)
Pour poursuivre la dynamique dans le long terme, les points suivants sont à prioriser :