Étude de l'ADEME
Ademe

économie circulaire et déchets
Dépôt des déchets dans 8 alvéoles en contrebas par rapport à
(Crédits de l'image : Illustration fournie par la Communauté de Communes de Gâtine et Choisilles)
Le constat fait sur l’ancienne déchèterie de Saint-Antoine-du-Rocher avait mis en avant un certain nombre de problématiques : contrôle des cartes très aléatoire rendant le comptage exact du nombre de passages impossible, saturation rapide des bennes même avec un packmat sur site pour compacter les bennes, file d’attente de véhicules en entrée de site, augmentation des tonnages, de la fréquentation (35 000 passages estimés par an) et des coûts d’exploitation (notamment des coûts de transport de plus en plus élevés), place limitée pour développer des filières de tri, saturation des bennes avant l’heure de fermeture, non conformité à la réglementation ICPE nécessitant l’installation de garde-corps ne facilitant pas les dépôts et problèmes de vol difficilement contrôlables.
Il a donc été décidé de reconstruire cette déchèterie sur la même parcelle, mais sur une superficie beaucoup plus grande (7 117 m2 contre 3 450 m2 auparavant). Cette nouvelle déchèterie quasi à plat a été inaugurée en janvier 2016. Afin de rompre avec l’image des déchèteries classiques, ce nouveau site a été renommé Centre Tri’Tout, marquant ainsi le fait que la priorité de ce lieu est désormais la recherche du recyclage maximal. Elle est composée d’un haut de quai de moins de 1 m de hauteur et de casiers de déchargement au sol légèrement en contre-bas. Les casiers ont été dimensionnés en volume pour remplir directement des semi-remorques FMA (Fond Mouvant Alternatif) de 90 m3 sur site afin de massifier les flux et optimiser les transports.
Objectifs recherchés :
Avantages du transport en semi 90 m3 par rapport aux enlèvements de benne 30 m3 :
Durée des travaux pour la construction du nouveau Centre Tri’Tout : 12 mois (période d’intempérie importante)
Ouverture du centre : janvier 2016
Nombre d’agents de déchèterie présents sur site : 1 à 2 pendant les périodes de fortes affluences pour un meilleur accompagnement des usagers
Travaux et maîtrise d’œuvre : 587 500 € HT
Matériel : Pelle à pneu, compacteur carton, chargeur télescopique : 123 000 € HT
TOTAL : 710 500 € HT
Dont :
Subventions :
Les usagers déposent désormais leurs déchets (bois, métaux, non recyclables, gravats) dans 8 alvéoles de 10 m x 8 m de côté dont certains sont modulables et dont le fond est en contrebas de moins de 1m par rapport à la zone de circulation centrale. Le stationnement est intedit sur la voie centrale de circulation : les usagers sont invités à stationner le lond des alvéoles afin de décharger leurs déchets. Une pelle à pneu et un chargeur telescopique permettent de gérer les casiers et de charger les semi-remorques (matériel de manutention utilisé environ 1 heure par jour).
Les services techniques peuvent accéder au site par l’entrée des professionnels pour ne pas géner le dépôt des particuliers et vident leur déchets à l’arrière des casiers de plain pied.
Les alvéoles de dépôt des déchets verts et gravats sont disponibles de plain pied pour faciliter les dépôts.
Les alvéoles ont été dimensionnées pour remplir une semi-remorque FMA de 90 m3 et de charge utile 25 tonnes chargée durant les heures de fermeture (environ 2 demi-journées par semaine). Les gravats sont évacués en semi-remoqrque TP de charge utile 20 tonnes.
La voie centrale entre les alvéoles de stockage, de 9 mètres de long, permet la fluidification de la circulation : la déchèterie peut accueillir sans difficulté quarante véhicules en même temps.
Des compacteurs de 25 m3 monobloc ont été achetés pour les cartons et les plastiques souples. Une benne de 30 m3 a été installée pour les déchets d’ameublement ouverte sur un côté pour permettre les dépôts à l’intérieur de plain pied des DEA. Les DEA peuvent également être déposés devant la benne pour être rechargés par la pelle. Les DEEE sont stockés dans un conteneur maritime. Le polystyrène expansé sera prochainement trié en big bag et stocké dans une alvéole.
Une plateforme de 350 m2 a été créée pour les déchets verts (en haut à droite sur la photo) permettant aux particuliers de déposer de plain pied. Une pelle à pneu et un chargeur télescopique permettent de charger les expéditions en semi-remorques de 90 m3, mais aussi de gérer le contenu des différents casiers.
Contrôle d’accès par badge :
Un aménagement spécifique de l’entrée permet un contrôle automatique par badge à code barre des usagers souhaitant utiliser la déchetèrie. Seules les personnes munies d’une carte active pourront venir déposer leurs déchets. Le badge actionne l’ouverture de la barrière d’accès et des plots remontent pour bloquer l’accès au site. Ces plots renforcent le contrôle d’accès et permettent d’éviter que des récupérateurs rentrent sur le site (sur certaines déchèteries voisines des actes de malveillance ont été constatés). Une voie de sortie a été prévu en cas d’oubli de carte. Les cartes seront distribués avec la plaquette de présentation du site directement chez le particulier ou le professionnel. Pour cela, un fichier de redevables est tenu à jour. Les particuliers qui arrivent sur le territoire doivent fournir un justificatif de domicile pour avoir un bac et une carte. Grâce au logigiciel de gestion de carte, il est possible de vérifier qu’une carte n’a pas déjà été fournie à l’adresse indiquée. Pour le moment, il suffit d’être muni de l’ancienne carte ou d’un justificatif de domicile pour accéder au centre tri’tout. Il est prévu de créer un visuel différent par type d’usager (ménages, professionnels, services de la collectivité).
Une alvéole a été créée pour le stockage du verre ménager collecté en points d’apport volontaire sur le territoire afin de créer une rupture de charge et masifier le transport du verre avant réexpédition.
Programme européen LEADER
Conseil Départemental d’Indre et Loire
SIEIL (Syndicat Intercommunal d'Energie d'Indre et Loire)
Suez Environnement
Facteurs de réussite :
Freins :
Reproductibilité :
Déchèterie quasiment à plat, avec un haut de quai de moins d'un mètre de haut et des casiers en contre-bas dimensionnés pour alimenter des semi-remorques FMA de 90 m3, afin d'optimiser les transports