Ademe

économie circulaire et déchets
Depuis plus de 30 ans, la société Florentaise fabrique et commercialise des gammes complètes de terreaux, amendements et paillages permettant de cultiver, nourrir et protéger les plantes. Ces produits s’adressent aux professionnels (horticulteurs, pépiniéristes, maraîchers, collectivités, paysagistes), mais aussi aux particuliers qui peuvent les trouver en grandes surfaces et en jardineries. Très engagée dans le développement durable, elle a axé sa stratégie d’entreprise sur l’éco-conception et a été certifiée ISO 9001 en2002.
Pour répondre aux attentes des professionnels de l’horticulture et du paysage qui souhaitaient réduire l’impact environnemental de leurs activités, l’équipe Recherche & Développement et le service marketing de Florentaise ont travaillé pour trouver des substituts à la tourbe qui constitue la matière première traditionnelle des terreaux. L’enjeu est important car la tourbe est une ressource épuisable dont le prélèvement libère du carbone piégé dans le sol et impacte la qualité des zones humides.
C’est dans ce contexte que l’entreprise a élaboré des substrats sans tourbe en plantation et fleurissement avant d’étendre sa gamme en proposant depuis juin 2017 de nouveaux terreaux pour les professionnels composés à 100% de matières premières locales et renouvelables. Ces terreaux de la marque « Terre & Nature Pro », ont obtenu l’Ecolabel européen.
L’obtention de l’Ecolabel européen répond à 3 objectifs principaux :
Une étude a été réalisée par le responsable qualité en 2009 et en 2018 pour comparer lesémissions de CO2entre un terreau de cette gamme Ecolabel (sac de 70L)et un produit horticole professionnel standard à base de tourbe. Utilisant l’outil Bilan Carbone® de l’ADEME,elle a permis de mettre en lumière :
« Nous sommes connus sur notre marché pour nos innovations et nos actions en faveur de l’environnement. Depuis 2000, lors de la création de l’Hortifibre®, notre première matière première permettant de remplacer une partie de la tourbe dans les substrats, nous sommes perçus comme les pionniers des supports de culture sans tourbe. Cette gamme de terreaux sans tourbe et certifiée Ecolabel européen pour les professionnels n’a fait que renforcer cette image et a même été récompensée par nos pairs lors du salon Paysalia en 2017 avec le 3èmeprix dans la catégorie Développement Durable. »
M. Jean-Pascal Chupin, PDG de Florentaise
« Comme pour la plupart de nos projets, le choix a été fait de le faire en interne, sans accompagnement, grâce à nos ressources, notamment la dizaine d’agronomes, déjà présentes au sein de l’entreprise. »
M. Jean-Pascal Chupin, PDG de Florentaise
Frais AFNOR :
Moyens industriels
Recours à l’éco-conception
La tourbe, matière première traditionnelle dans les terreaux, est interdite par l’Ecolabel européen « milieux de culture, amendements pour sols et paillis » car elle génère de fortes émissions carbone (extraction, transport, mise à nu de carbone jusque-là enfoui depuis des milliers d’années).
L’enjeu était donc de remplacer cette matière clé, par d’autres plus durables mais aussi performantes dans les supports de culture.
Les premiers essais étant perfectibles, certaines matières premières ont donc été remplacées par d’autres et leurs proportions ont également évolué afin d’établir une solution optimum. Au final, Florentaise a développé et sélectionné :
Pour répondre à l’Ecolabel européen « Milieux de culture, amendements pour sols et paillis »,l’entreprise a finalement changé ses approvisionnements en remplaçant la tourbe par des matières locales et renouvelables, principalement des déchets de scierie jusqu’alors très peu valorisés. Ce changement majeur a permis, pour les produits écolabellisés :
Par ailleurs, un nouvel emballage, moins épais, a été élaboré pour garantir la qualité et l’humidité du produit, y compris lorsqu’il est stocké, tout en réduisant la quantité de plastique utilisé.
« Notre démarche d’éco-labellisation Ecolabel européen peut inspirer d’autres entreprises à trois conditions :
M. Jean-Pascal Chupin, PDG de Florentaise
La procédure d’éco-labellisation peut paraître lourde et fastidieuse, en particulier sur le plan administratif, car elle prend du temps et peut être une source de découragement. Les efforts sont cependant récompensés au regard de l’impact interne (engagement des équipes) et des retours commerciaux (réponse aux attentes de la cientèle).
La démarche d’éco-labellisation doit être appréhendée sur un temps long, avec des perspectives commerciales sur plusieurs années et la volonté de renforcer le pôle RSE de l’entreprise.
L’Ecolabel européen est bien adapté à une entreprise qui exporte car il est parfaitement connu et reconnu à l’international.