Étude de l'ADEME
Ademe

économie circulaire et déchets
Exemple de résolution de point noir
(Crédits de l'image : Illustration fournie par le Sitoa)
En 2010, suite à la rédaction de son règlement de collecte, le SITOA a débuté une démarche de sécurisation des points de collecte. Après avoir répertorié et classé par niveaux de risques les points noirs de collecte, un plan d’actions a été mis en place afin de les supprimer dans les meilleurs délais. Cette démarche a également débouché sur plusieurs formations du personnel à la sécurité et sur l’élaboration de livrets comportant des consignes de sécurité pour les agents de collecte. En parallèle, le SITOA s’est engagé pour 10 ans dans un programme d’implantation de conteneurs semi-enterrés. L’objectif à terme est que toutes les communes appartenant au syndicat soient équipées de ces conteneurs afin d’optimiser la collecte des déchets ménagers, d’améliorer le cadre de vie, de supprimer les manœuvres dangereuses et la collecte en sacs, ainsi que d’assurer une meilleure sécurité des usagers et des agents de collecte. L’implantation de conteneurs semi-enterrés permet également d’optimiser la collecte dans les zones difficiles d’accès et notamment en zones de montagne (problématiques d’enneigement en hiver).
Les démarches de sécurisation des collectes et d’implantation de conteneurs semi-enterrés ont les objectifs suivants :
1) Améliorer la sécurité lors des collectes
2) Optimiser la collecte des déchets ménagers
3) Améliorer le cadre de vie
Pour l’année 2015 :
Formation du personnel sur différentes thématiques :
Respect des consignes de sécurité données aux conducteurs de BOM par l’intermédiaire des fiches « Info Collecte » et des plans de tournées à disposition dans les camions.
La suppression progressive des bacs d’ordures ménagères est pour une très large majorité de la population bien acceptée. Il existe une réelle compréhension des arguments liés à l’amélioration de la sécurité, de l’hygiène et à l’optimisation des tournées.
2009 : mise en place d’un programme sur 10 ans d’implantation de conteneurs semi-enterrés sur tout le territoire et installation des premiers conteneurs.
2010 : engagement dans une démarche de sécurisation des points de collecte
2011 : définition d’un protocole de résorption des points noirs.
2012 : formation du personnel sur plusieurs thématiques détaillées dans la section « résultats qualitatifs » et installation d’un système de vidéosurveillance en déchèterie pour améliorer la sécurité du personnel.
2013 – 2016 : la suppression des points noirs et l’implantation de conteneurs semi-enterrées continuent.
2016 : travaux de sécurisation des ateliers techniques (amélioration de la circulation et matérialisation d’un cheminement piéton).
Le recrutement en 2011 d’un mécanicien poids lourds permet désormais une maintenance préventive régulière des véhicules de collecte (marches-pieds, caméras de recul, etc.).
Tous les risques auxquels sont soumis les agents de collecte sont identifiés et hiérarchisés dans un document de synthèse appelé « document unique ». Les points noirs identifiés dans ce document sont classés en trois catégories (cf. fiche Méthodologie pour résorber les points noirs de collecte des OM dans le receuil) :
Le protocole de résorption des points noirs a été mis en place afin d’adopter une démarche similaire pour la suppression de tous les points dangereux de collecte. Le processus mis en place est le suivant et est résumé dans un schéma (cf. schéma du protocole dans le receuil) :
Le délai moyen de résorption d’un point noir est très variable : quelques semaines à plusieurs années en fonction de la solution à mettre en œuvre et du niveau de risque.
Diffusion chaque année via le rapport annuel de la liste des points noirs résorbés avec les actions mises en œuvre. Un exemple illustré par une photo accompagne souvent cette liste (cf. exemple dans le receuil). Un extrait de la liste des points résorbés en 2014 est donné dans le receuil.
Livrets de sécurité donnant les consignes à appliquer aux agents de collecte : ces fiches contiennent toutes les informations et consignes que les agents doivent connaître et appliquer avant de débuter une tournée de collecte (cf. Livret Conducteur en annexe 4 du guide).
Pour les nouveaux agents, y compris saisonniers, une attention particulière est portée à la formation aux consignes de sécurité préalablement à l’exercice des missions :
Concernant les modifications des circuits de collecte, les plans de tournées sont régulièrement actualisés et disponibles dans les véhicules de collecte. Entre deux mises à jour, des fiches « Info Collecte » sont diffusées aux agents. De plus, chaque camion est équipé d’un téléphone portable dédié avec un chargeur muni d’une prise allume-cigare, pour être joignable ou appeler quelle que soit sa localisation.
Le service maintenance du SITOA a pour objectif de garder le parc de bacs roulants en état (freins, roues, etc.).
Des courriers sont régulièrement adressés aux mairies du territoire pour l’amélioration des conditions de travail (élagage des haies, aménagement des points de collecte) et pour la sécurisation de la circulation des BOM (autorisations de circulation sur les voiries à gabarit réglementé).
Pour les nouvelles constructions, l’avis du SITOA est sollicité dans le cadre de l’instruction des demandes d’urbanisme, afin de prévenir l’apparition de nouveaux points noirs.
Évolutions prévues :
Suppression de tous les points dangereux de collecte.
Mise à jour du Document Unique listant l’ensemble des points noirs de collecte non encore résolus.
Elaboration d’un livret sécurité pour les chauffeurs de camions grue.
Autres projets d’optimisation de la collecte :
Meilleure maîtrise des tournées et meilleure réactivité par des modifications de l’organisation en adaptant certains postes de travail.
Facteurs de réussite :
L’implication des chauffeurs est importante pour mettre en avant les difficultés existantes. La communication entre les agents de collecte et les agents du siège est primordiale, ainsi que la présence sur le terrain auprès des administrés.
Les résultats quantitatifs rapidement visibles sont une réelle motivation pour continuer les actions lancées.
L’implication des élus, l’adoption d’une ligne directrice claire et la prise de conscience que la sécurité n’a pas de prix (mais un coût), sont également très importants.
Freins :
Certains fonctionnements propres à certaines communes peuvent constituer un frein à l’amélioration des conditions de travail et à l’optimisation des tournées.
Reproductibilité :
Le protocole de résorption des points noirs ainsi que les livrets de sécurité sont des éléments qui peuvent être reproduits sans difficulté. Il faut prévoir de désigner un agent responsable de cette démarche et de libérer une partie de son temps de travail.
Classement des points noirs de collecte des déchets selon 3 niveaux de risques et de priorités de résolution ,avec protocole de résorption des points noirs.
Recommandations :
Pistes d’amélioration :