Aide de l'ADEME
Ademe

économie circulaire et déchets
Colmar Agglomération a débuté la collecte de la fraction fermentescible des déchets en octobre 2011.
Elle a expérimenté cette collecte sur un habitat majoritairement pavillonnaire (54 %) comprenant des immeubles de taille modeste (12 à 20 logements par immeubles)
Cette expérience qui s’est avérée être un succès a depuis été développée sur l’ensemble du territoire depuis 2012.
Au courant de l’été 2012, nous commencions à enregistrer les premières plaintes pour désagréments causés par la pratique de cette collecte.
Un an après, nous faisions le constat d’une diminution des tonnages de bios déchets collectés
Le Président avant d’envisager la poursuite de l’opération sur Colmar souhaita qu’une solution soit trouvée pour diminuer les nuisances à savoir : forte humidité des déchets, odeurs sur les lieux de stockage, problème de rupture des sacs lors de la manipulation de ceux –ci et développement de vers dans certaines poubelles.
Ses inconvénients avaient pour origine soit un matériel inadapté ou des pratiques inadéquates
Les pratiques inappropriées étaient les suivantes :
Non-respect de la fréquence de présentation hebdomadaire de la poubelle à la collecte. A ce sujet la population se comportait de la manière suivante : 30 % les sortaient toutes les semaines, 30 % tous les quinze jours et un dernier tiers au-delà des trois semaines. Le même vecteur de communication (la presse communale) a été utilisé pour communiquer sur le sujet.
D’autre part, le matériel distribué était composée d’une poubelle (majoritairement 80 l), d’un bio seau de 10l hermétiquement fermé et de sac de collecte, en papier kraft à raison d’un carton de 100 pour les besoins d’un an.
Les sacs en papier kraft étaient souvent humides par le fond et ceux-ci pouvaient difficilement se fermer et restaient ouvert une fois déposés dans la poubelle.
L’objectif consistait à diffuser cette nouvelle fourniture sur le territoire pratiquant déjà cette collecte, Chaque usager allait être destinataire d’un rouleau sac de tri en bio plastique et d’un bio seau ajouré. 21 000 foyers étaient concernés par cette distribution.
Par cette action il s’agissait de retrouver les niveaux de collecte atteints au démarrage de l’opération. A titre d’exemple sur Horbourg Wihr au bout de deux années de pratique les performances de collecte des bio déchets avait diminuées de 4.7 à 3.7 tonnes par semaine.
Sur toutes les collectes en cours nous avons récupéré les 30 % de tonnage qui avait été perdus depuis le lancement des collectes.
Nous n’avons plus de plaintes sur le sujet. Ce changement d’équipement a marqué un tournant décisif dans la mise en place de la collecte des bio déchets. Il a permis d’assoir le geste de tri et d’envisager la pérennisation du tri des bio déchets
Cette re-dotation, sur 21 000 foyers a été menée en régie et sur une durée de deux mois en organisant par secteurs de collecte des distributions de proximité. Depuis, cette formule de collecte (bio seau ajouré et rouleau de sacs) est étendue aux nouveaux secteurs pratiquant la collecte des bio déchets.
Les effectifs de communiquant sont tous issus du service de la propreté urbaine, ils travaillent souvent en heures supplémentaires les après-midi. Ce choix garantie une continuité dans la qualité des contacts pratiqués avec la population, nos communicants connaissent tous les aspects du service et notamment du tri des déchets et sont de ce fait très crédibles face à la population.
Globalement la collecte des bio déchets n’augmente pas le coût du service. Son fonctionnement est stabilisé depuis trois ans au taux de TEOM de 7.95%.
Le changement des bios seaux et des sacs de collecte n’induisent aucune dépense supplémentaire. Le lot de fourniture (bio seau et sacs de tri) est acheté à un coût inférieur à 10 € HT.
La première des actions a consisté à changer la nature des sacs pour des sacs constitués de bio plastique. La nouvelle composition des sacs a eu un effet que l’on peut qualifier de psychologique car elle semblait offrir plus de garantie sur l’imperméabilité du sac. La découpe du sac changeait également. Elle comporte des anses permettant de nouer le sac avant de le déposer dans la poubelle de collecte. En fermant les sacs nous limitons les risques de développement de vers dans les déchets. D’autre part s’ils sont présents, ils ne sont plus visibles car emprisonnés dans des sacs fermés.
Restaient toujours le problème de l’humidité du sac et des odeurs. Pour limiter ces nuisances il fallait agir sur le bio seau. En effet une autre variante de seau existe. Elle est développée dans les pays ayant généralisés la collecte en porte à porte des putrescibles (Belgique et Italie). Les seaux utilisés sont ajourés et permettent la libre circulation de l’air autour du sac pour favoriser l’évaporation de la vapeur d’eau provenant des biodéchets. Le bénéfice a été immédiat. Plus de sacs mouillés au moment du retrait du seau et nettement moins d’odeurs car les bio déchets s’assèchent dans le seau.
Une convention de partenariat existe avec l’Ademe qui participe à un taux de 30% sur l’investissement relatif à cette opération.
Cette collecte ne concerne que la fraction fermentescible des déchets ménagers. Elles est proposée à 80% de la population urbaine. Le choix du seau et des sacs était prépondérant pour garantir la pérennisation du geste de tri des biodéchets.