Étude de l'ADEME
Ademe

économie circulaire et déchets
Le réseau l’Heureux-Cyclage fédère des ateliers de l’autoréparation de vélos sur l’ensemble du territoire national.
La philosophie des ateliers de l’autoréparation se résume en trois points :
Les ateliers sont de tailles très différentes mais le principe de fonctionnement demeure le même. Des adhérents cotisent annuellement afin d’obtenir la possibilité de réparer ou d’entretenir leur vélo dans un local équipé de l’outillage nécessaire et/ou d’avoir la possibilité d’acheter un vélo d’occasion à prix modique. En contrepartie, des bénévoles ou des salariés patentés dispensent des conseils pour l’entretien et la réparation des vélos des adhérents. Les ateliers récupèrent des vélos usagés (don, déchèteries…) et les revendent tout en conservant des pièces détachées pour alimenter les réparations des adhérents.
Pas d’indicateur pour l’évaluation qualitative des ateliers ni d’enquête de satisfaction auprès des adhérents, mais les éléments suivants :
Facteurs de succès :
Présence du réseau national qui :
Assurer le cercle vertueux : plage horaire d’ouverture de l’atelier suffisante – nombre d’adhérents – recette financière – bénévolat. En moyenne, les grands ateliers animés par des salariés ouvrent leur porte 24h/semaine. Les petits ateliers gérés par des bénévoles ouvrent en moyenne 6h/semaine.
La qualité et la superficie des locaux conditionnent le succès de l’initiative
La localisation du local est très importante. Idéalement, il doit se situer au centre-ville car les zones de chalandise des ateliers sont en moyenne de 2 km.
Un accès facilité aux ressources de vélos usagés
Facteurs limitants :
Solutions : créer des ateliers mobiles dans les rues comme à Paris. Demander une subvention spécifique aux autorités locales pour la mise à disposition d’un local. Demander à des partenaires privés à disposer gratuitement d’un local. Louer un local dans le parc privé locatif
Solutions : rendre le projet d’atelier autoréparation attrayant (local agréable et bien équipé, dynamique collective axée sur le partage de connaissance, projet d’intérêt publique, appel à des valeurs, convivialité…). Finalement, cela revient à bien vendre le projet auprès de candidats bénévoles potentiels.
Solutions : développer des partenariats avec les acteurs locaux dans une logique gagnant-gagnant (ex : avec les collectivités locales pour accéder aux déchèteries, avec les vélocistes, avec les syndics d’immeubles). Rendre visible l’activité de réparation auprès du grand public afin de développer de nouvelles sources d’approvisionnement en vélos (publicité dans les journaux municipaux, organisation de journées porte ouverte)
Solutions : une double solution devrait être envisagée à deux niveaux :
- Au niveau de l’état, développer un aspect réglementaire qui imposerait aux collectivités des niveaux de performances à atteindre en matière de réemploi à travers des programmes de prévention des déchets par exemple.
- Au niveau institutionnel, favoriser le dialogue constructif avec toutes les forces vives des territoires dans une logique gagnant-gagnant. A ce niveau, c’est un changement culturel qui faut entreprendre.
Valeur ajoutée d’une approche territorialisée :
1994 : Deux associations citoyennes qui militaient pour la mobilité douce à Lyon et à Grenoble ont eu l’idée de créer des ateliers de l’autoréparation en centre-ville pour favoriser la pratique du vélo. Ces initiatives partaient du postulat que les citoyens n’utilisaient pas leur vélo, en partie, à cause des problèmes techniques récurrents à la pratique du vélo. Pour lever ce frein, les associations ont développé un service d’autoréparation aux usagers.
2000 : Création informelle du réseau national l’Heureux-Cyclage
2005 : 6 ateliers actifs
Début 2010 : formalisation de la création officielle du réseau national l’Heureux-Cyclage
2010 : 30 ateliers actifs
2013 : 71 ateliers actifs
Pour les grands ateliers (grand local de 200 m2, +/- 2500 adhérents), le chiffre d’affaire annuel est en moyenne de 150 000 €. Les sources de revenus sont :
L’autofinancement couvre à 80% les charges de fonctionnement des grands ateliers. Certains petits ateliers fonctionnent sans apport financier, sur base du bénévolat.
Les disparités de fonctionnement sont très importantes en fonction de la nature des ateliers.
Association.
Conseil général.
Conseil régional.
Commune.
Partenaires privés (vélocistes).
La reproductibilité est relativement aisée étant donné les outils et les conseils mis à disposition par le réseau l’Heureux Cyclage et les dynamiques territoriales en matière de prévention des déchets et des politiques de promotion de la mobilité douce. Le contexte est très favorable actuellement. De plus, ces activités de réparation tendent à remettre à l’emploi des personnes inactives. Politiquement, cet argument est très important.
-